La frontière qui délimite la musique classique (appelée aussi parfois « la grande musique »), de la musique populaire est parfois mince. Tout d'abord, la musique de la Renaissance (dite classique) tire ses sources tant du chant grégorien que de la musique profane des troubadours et trouvères médiévaux (tous des nobles d'abord, puis des « bourgeois », éclairés, cultivés, et pratiquant donc un art de la composition pas si populaire que ça ; à ne pas confondre avec les « ménestrels », musiciens ambulants populaires, formés dans les nombreuses écoles de « ménestrandie », ancêtres des académies et conservatoires actuels) : dès les débuts, la distinction entre « populaire » et « savant » est complexe. Inversement, la musique de variété du XXe siècle se base en grande majorité sur le système tonal, introduit progressivement à partir de la musique baroque à l'aube du XVIIe siècle, et sur la gamme tempérée (fin du XVIIIe siècle). Les connexions entre les deux grandes familles de la musique européenne sont donc nombreuses, ce qui rend d'autant plus flou le terme de musique classique.
L'apport de la musique classique à la musique populaire n'en est pas moins important. Les différentes musiques populaires sont généralement liées de près ou de loin à un pan du répertoire classique, même si ces influences sont très rarement revendiquées.